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Les avantages de distribuer le fourrage en extérieur - Ecurie Active

Rédigé par Ariane Lefebvre | Apr 13, 2023 3:55:44 PM

Saviez-vous que le budget temps du cheval à l’état naturel est à 60 % en moyenne occupé par l’alimentation ? C’est donc une activité plus que essentielle dans le quotidien de nos amis équins. Pour cette raison, c’est l’un des points cruciaux dans nos agencements d’écuries actives. Après l’expérience que nous avons acquise au fil de nos 15 ans d’expérience, notre bureau d’études HORSE STOP® recommande fortement la distribution du fourrage en extérieur, plutôt qu’en intérieur.

Vous découvrirez dans cet article quels sont les avantages de la distribution de fourrage en extérieur plutôt qu’en intérieur dans les écuries actives. Cela touchera notamment aux thématiques de :

  • Limitation de la poussière
  • Préservation d’un troupeau calme
  • Facilitation de curage et d’entretien
  • Égalité d’accès aux ressources pour les équidés d’un groupe

1. Limiter les pathologies respiratoires

Tous les modes de conservation de l’herbe génèrent des germes responsables de pathologies respiratoires. Selon les conditions, le procédé et le savoir-faire, cette quantité de germes peut être réduite. En revanche, aucun fourrage n’est exempt de poussière.

En effet, la distribution du fourrage et la consommation de foin exposent les chevaux à des germes, dont la propagation peut être limitée par une bonne ventilation et aération. Par définition, distribuer le fourrage dans un espace intérieur, comme en stabulation intérieure, prédispose le cheval à l’apparition de pathologies respiratoires.

La poussière dans le foin peut bien souvent irriter les voies respiratoires de l’animal, mais également provoquer de l’asthme chez les chevaux. Les individus équins qui y sont exposés peuvent tousser, éternuer ou même avoir des difficultés à respirer. En outre, les particules respirables (ou aérosols) contenues dans la poussière du foin et de l’écurie peuvent contenir des allergènes. Ceux-ci sont souvent la cause de réactions allergiques chez certains chevaux qui y sont sensibles. Ces particules fines en suspension pénètrent dans les poumons des chevaux et entraînent des inflammations. Par ailleurs, la distribution du fourrage en intérieur peut également favoriser l’apparition des moisissures dans le foin, ce qui a des effets nocifs sur la santé des animaux.

Le râtelier « à l’ancienne » situé en hauteur est à proscrire absolument ! En effet, les voies respiratoires du cheval se retrouvent parfaitement orientées vers la source de toute la poussière générée. Les râteliers galvanisés classiques, contrairement aux râteliers Auvent XL ou le râtelier Durapoly par exemple, possèdent une hauteur de plancher contre-indiquée à cet effet.


2. Garder le troupeau calme

L’un des enjeux de la distribution du fourrage en extérieur est la dissociation des usages de repos liés à l’abri des usages d’alimentation liés aux râteliers et au fourrage. Cette dissociation d’usages intervient afin d’espacer les points d’intérêts. Cette stratégie d’agencement a notamment pour objectif de faire bouger les chevaux davantage. Mais elle est surtout nécessaire pour préserver le calme de l’organisation sociale du groupe en espaçant les chevaux et en évitant la sur-proximité engendrée.

La proximité des usages de repos et d’alimentation entraîne souvent l’apparition de comportements agonistes (comme du stress ou de l’agressivité). Ce chevauchement des activités dans un même espace peut aussi empêcher les subordonnés du groupe d’accéder aux ressources. Par exemple, un individu équin en bas de la hiérarchie ne peut pas aller s’alimenter en fourrage à cause d’un dominant qui se repose à l’entrée de l’abri (voir partie 4). L’accès simultané de tous les chevaux à chacune des ressources est gage de calme.

3. Faciliter l’entretien et la manutention

La fonctionnalité dans l’écurie active est au cœur des préoccupations de l’agencement au même titre que le bien-être de ses occupants humains et équins. Le ramassage quotidien des crottins est la tâche la plus chronophage en matière d’entretien. Le chargement du fourrage vient en deuxième position.

a. Améliorer la qualité sanitaire du dortoir et son entretien

Selon notre adage chez HORSE STOP® « là où les chevaux mangent, on récolte leurs crottins », plus de 60 % des crottins vont se situer autour et à proximité directe des râteliers. La distribution du fourrage en intérieur va donc impliquer une accumulation conséquente des déjections dans l’espace de l’abri. Les conséquences hygiéniques qui peuvent en découler sont multiples :

  • dégradation rapide de la litière,
  • sol de repos des chevaux non-secs et donc moins optimum pour le repos des chevaux couchés,
  • etc.

Le curage mécanisé de l’abri est alors difficile à mettre en place quotidiennement, car les crottins à ramasser vont se chevaucher à la litière des abris, qui elle n’a pas vocation à être ramassée aussi souvent. Pour conserver une praticité d’usage pour les chevaux et un confort de vie, il est donc fortement recommandé de positionner les râteliers en extérieurs. Les positionner suffisamment loin des abris évitera aux chevaux d’y retourner pour y faire leurs besoins.

b. Faciliter le curage des crottins

Le positionnement des râteliers fourrage en extérieur, sur dalles lourdes, va donc permettre de mécaniser le curage au sein de l’écurie active. Leur conception permet de circuler avec des engins lourds. Ces espaces extérieurs de râteliers sont prévus spécifiquement par le bureau d’études HORSE STOP® pour être curés mécaniquement (angle de giration, principe de marche en avant, etc.). En revanche, comme mentionné précédemment, le curage des crottins dans un abri est difficilement mécanisable (angle de l’abri, sol non-adapté, etc.).

Les chevaux ne se couchent généralement pas sur les dalles lourdes. Ils vont préférer un sol plus confortable, comme ceux se trouvant dans l’abri (litière ou autre). Les usages équins sont ainsi bien dissociés.

c. Moins de manutention au chargement du fourrage

Concernant la manutention du fourrage au moment de son chargement dans l’écurie active, la stratégie de distribution en râtelier extérieur plutôt qu’en stabulation intérieur présente aussi un gros avantage : une répétition moindre du chargement. En effet, les râteliers avec Auvent XL HORSE STOP® peuvent accueillir jusqu’à 8 bottes (format 3 x 6 m), pour en moyenne 12 chevaux. Prenons l’exemple d’un cheval qui consomme 15 kg de fourrage / jour si celui-ci est à volonté, et une botte ronde pesant en moyenne 300 kg : dans ce cas, le râtelier 3 x 6 m assurerait la consommation de fourrage pendant 14 jours.

Ce râtelier est donc à recharger en moyenne 2 fois par mois, car il possède une capacité de stock importante.

4. Favoriser la sécurité

La distribution du fourrage en espace clos et restreint implique une insécurité liée à son accès et son utilisation égalitaire par l’ensemble des effectifs du groupe équin.

Un râtelier extérieur, positionné à l’écart d’une clôture, aura l’avantage de proposer au cheval plusieurs stratégies d’accès via plusieurs directions possibles. De plus si ce râtelier extérieur est positionné au centre il sera beaucoup mieux utilisé par tout le groupe social. Celui-ci permet aux chevaux de tourner autour et d’éviter facilement le risque d’être coincé par un dominant.

Ce n’est pas le cas pour une façade linéaire de stabulation où les évitements pour un subordonné sont moins aisés et requièrent plus de risques pour l’individu. L’accès au fourrage, le point d’intérêt le plus intéressant, peut en effet constituer chez le cheval subordonné une véritable mission impossible si le fourrage est distribué en stabulation libre intérieure. Par exemple, si un cheval dominant bloque l’entrée de l’abri ou se repose devant les façades d’affouragement.

Vous venez de découvrir les 4 raisons principales pour lesquelles nous recommandons la distribution du fourrage en extérieur, plutôt qu’en stabulation intérieure dans une écurie active.

Chaque agencement d’écurie active est créé sur mesure par nos spécialistes HORSE STOP®, afin de résoudre les problématiques uniques de l’écurie en question. Dans notre raisonnement, les 4 facteurs évoqués ci-dessus sont pris en compte, afin de concevoir un agencement adapté aux besoins des chevaux et de l’homme (notamment sur les questions de distribution du fourrage).

Ce type de réflexion peut également être décliné à l’abreuvoir collectif par exemple. On retrouve les mêmes questions quant à sa localisation (proche du fourrage en intérieur ou pas, en extérieur ou non…), ses caractéristiques et plus encore. Ce sera un sujet pour un autre jour… !