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Les chevaux ont-ils besoin d’abris pour se coucher ? - Ecurie Active

Rédigé par Lucie Bouffet | Jul 22, 2021 4:39:07 PM

Dans la nature, un cheval ne cherche pas une grotte pour s’allonger. En effet, il va se coucher dans des espaces ouverts, lui permettant ainsi d’observer ses congénères ou de fuir facilement en cas de danger imminent. Le cheval est vulnérable en position allongé. C’est pour cela qu’il a donc besoin de se sentir en sécurité pour se reposer. Durant la journée, le cheval apprécie cependant la présence d’abris. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas de la pluie dont il cherche à se protéger. En effet, le cheval va plutôt chercher à se mettre à l’abri des insectes, des fortes chaleurs, du vent ou des intempéries violentes comme la grêle.

On pourrait donc en conclure que prévoir un « abri de couchage » dans une écurie est totalement inutile… Mais il n’en est rien ! En effet, on constate sur de nombreuses photos d’Ecurie Active que les chevaux sont couchés dans les abris. Sachant que l’objectif premier d’un hébergement en écurie active est d’optimiser le confort des chevaux, on est amené à analyser et prendre en compte cette constatation.

1. La question de l’abri de couchage selon une approche cheval centrée

Tout d’abord, comme mentionné précédemment, le cheval ne cherche pas impérativement un abri pour se coucher. Le terme « abri de couchage » est donc impropre. Il conviendrait ainsi mieux de le nommer abri pour chevaux. La part du repos dans le budget temps d’un cheval représente environ 20%, soit de 5h à 6h. Il varie également selon l’âge. Par exemple, les jeunes chevaux dorment plus que les adultes.

Ce repos se décompose en deux types :
  • Le repos debout durant lequel le cheval somnole. Les séquences de repos debout sont de durées variables, mais peuvent être courtes (parfois seulement quelques minutes).
  • Le repos couché, qui se compose de sommeil à ondes lentes et de sommeil paradoxal. Le cheval adoptera alors soit une position appelée « en vache » (décubitus sternal) où seul le corps touche le sol, soit une position en « décubitus latéral » il est alors allongé de tout son long. C’est notamment une position dans laquelle on peut parfois observer le cheval bouger lorsqu’il rêve. Non seulement il se repose et récupère, mais c’est aussi le moment où il intègre les nouveaux apprentissages.

Le repos couché ne dépasse pas 2h quotidiennes pour un cheval adulte. Le respect de ce temps de repos constitue un indicateur de bien-être, il est donc très important de s’y intéresser.

La notion de sécurité dans le choix des abris

Comme évoqué précédemment, un cheval doit se sentir en sécurité pour se reposer vraiment. Cette notion de sécurité est d’ailleurs omniprésente dans la notion de bien-être équin. Lors de l’achat ou de la conception d’un abri, il conviendra donc de prendre en compte la dimension sociale en nous posant quelques questions :

  • La possibilité d’accéder à une surface d’abri ou de couchage, est-elle suffisante pour TOUS les chevaux du groupe, y compris les chevaux situés en bas de la hiérarchie ? En effet, ces derniers doivent pouvoir se coucher suffisamment loin ou s’éclipser tranquillement si un dominant pénètre dans l’abri ? On raisonne ainsi en possibilités d’accès, et non seulement en termes de surface globale.
  • Le nombre d’espaces distincts de couchage est-il suffisant ? Il est indispensable que tous les chevaux aient accès à l’abri. Il est parfois préférable de diviser un grand abri afin d’en créer 2 ou 3. Non seulement les chevaux pourront s’y rendre selon leurs affinités, mais les chevaux situés en bas de la hiérarchie pourront aussi éviter les dominants. Enfin, le nombre de chevaux qui se reposent en même temps ne sera que peu ou pas limité.

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2. Pourquoi les chevaux en Écurie Active choisissent souvent le repos dans « l’abri de couchage »

Lorsqu’il est en mode « repos couché », le cheval apprécie les endroits confortables et sécurisés. Dans l’hébergement en Écurie Active, favoriser le bien-être du cheval est l’objectif principal. Le nombre d’abris à disposition du troupeau est donc calculé pour répondre à la dimension sociale évoquée ci-dessus. Chez HORSE STOP®, on étudie ainsi l’aspect sécuritaire des abris en termes d’accès, de conception et de dimensionnement.

Prendre en compte la nature du sol

La nature du sol sur lequel va se reposer le cheval est également prise en compte. Un cheval est un animal lourd qui en raison de son poids ne reste pas couché très longtemps et recherchera un sol souple. Ainsi, les chevaux apprécient les aires en sable ou les aires avec une litière épaisse (paille, copeaux etc.). A défaut leur mettre à disposition des matelas confort est une très bonne alternative. Rien n’empêche, en plus, de mettre une petite couche de litière sur un matelas ou un tapis caoutchouc, le moelleux sera là et la consommation de litière considérablement réduite.

Si la souplesse du sol est appréciée, les chevaux et en particulier les chevaux d’âge ou souffrant d’arthrose craignent surtout l’humidité du sol. Il est rare de voir un cheval se coucher pour se reposer sur un sol mouillé ou humide. Lorsqu’ils le font, c’est un signe qu’ils sont fatigués et qu’ils ne dorment pas suffisamment. L’abri de couchage est, dans ces conditions, une dénomination appropriée : les chevaux y chercheront une surface à la fois souple et sèche pour se coucher et dormir.

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3. Comment agencer au mieux l’abri de couchage ?

On a coutume de donner 10 m² par cheval comme ordre d’idée de la surface couverte qui convient. HORSE STOP® vous propose une gamme d’abri dortoir qui répondent à l’ensemble des préconisations.

Les recommandations issues de retours d’expérience du Bureau d’Etudes HORSE STOP®, ce dernier ayant installé plus de 30 Ecuries Actives avec automates en France et conseillé des centaines de client pour l’installations ou l’aménagement d’hébergements collectifs sont les suivants :

  • Le positionnement: Proposer une co-visibilité entre les aires de repos car si les chevaux dominés cherchent un abri, ils ont souvent également besoin d’être rassurés par le maintien du contact visuel avec le reste du troupeau. Il devra s’adapter à l’environnement et dans la mesure du possible être installé sur un point haut et dos au vent dominant.
  • Une conception optimisée: Un cheval dominé doit pouvoir sortir facilement de l’abri si un dominant l’en chasse donc il convient de privilégier un bâtiment plus long qu’il n’est profond, sans angle dans lequel un cheval pourrait se faire coincer. Une profondeur de 5 à 6 m semble bien fonctionner.
  • La face avant : l’intérêt de mettre un bardage sur la face avant n’est systématique. Selon les habitudes météorologiques. Si les vents sont changeants, un bardage apporte du confort en régime exceptionnel. Si le régime est très constant, une ouverture totale donne plus de possibilité de circulation.

L’Écurie Active du Puyos

En conclusion…

Les abris sont des espaces multifonctions dont l’usage varie selon les saisons :

  • Couchage au sec en saison humide ;
  • Abri contre la chaleur et les insectes en saison chaude.

Essayez de toujours privilégier la multiplication des abris plutôt que de n’en prévoir qu’un seul sauf lorsque le groupe ne compte que 4 individus ou moins ; on pourra alors se contenter d’un abri unique.

Réutiliser des abris existants est tout à fait possible à la condition qu’ils ne soient pas dangereux pour les chevaux. Ils doivent notamment offrir une accessibilité fluide, sans angle dans lequel un cheval pourrait se faire coincer.