L’empathie(dugrec ancienἐν,dans, à l’intérieuret πάθoς,souffrance, ce qui est éprouvé) est une notion désignant lareconnaissanceet lacompréhensiondessentimentset desémotions d’un autre individu, voire, dans un sens plus général, de ses états non-émotionnels, comme sescroyances. Dans ce dernier cas il est alors plus spécifiquement question d’empathiecognitive. En langage courant, ce phénomène est souvent rendu par l’expression«se mettre à la place de l’autre».
Depuis le 15 Avril 2014 l’article 515-14 du Code civil reconnait désormais les animaux comme «des êtres vivants doués de sensibilité», ce qui les distingue dorénavant du simple objet. Ce qui confirme l’importance de prendre en considération le point de vue du cheval au niveau émotionnel et de créer un lien empathique.
Le cheval est sensible à son environnement par l’intermédiaire de ses récepteurs cognitifs. Dans sa conception, l’écurie active prend en compte la notion de reconnaissance des sentiments et émotion du cheval en se rapprochant le plus possible de ses besoins concernant son habitat.
Le cheval évolue en écurie active dans un environnement où il est sollicité par ce qui se passe autour de lui, en utilisant ses différents sens, auditif: en écoutant un nouveau bruit qu’il ne connait pas, l’odorat: en reniflant une odeur. Il peut aller au contact d’un de ses congénères selon sa volonté sans attendre que l’humain le lui autorise. Il peut prendre seul l’initiative de son déplacement et de choisir avec quel autre individu il a le plus d’affinités.
Les vieux principes et croyances qui mettaient à mal la sensibilité du cheval peuvent maintenant être classés dans le passé.
Je prendrai comme exemple le fait d’attacher le cheval dans une stalle pour« le dresser » afin qu’il se résigne après plusieurs heures, plusieurs jours attaché face au mur. Les boxes fermés ou les chevaux ne peuvent pas se voir, ni se sentir pour éviter tout contact social qui est pourtant le propre de l’espèce.
L’écurie active est un concept très intéressant pour se mettre à l’écoute du cheval dans sa manière de vivre en se rapprochant au mieux de ses besoins fondamentaux. Elle permet d’éviter les facteurs de mal être que génèrent d’autre modes d’hébergement et qui contribuent à l’augmentation du stress puis au développement et comportements stéréotypiques, tel que: le tic à l’appui plutôt induit par un temps d’alimentation insuffisant, le tic à l’ours plutôt induit parla restriction spatiale. Plus sournoise, l’immobilitése détecte difficilement car le cheval semble calme, l’observateur peu averti se pensant en sécurité ne se méfie plus alors qu’il est en danger côtoyant un cheval momentanément résigné mais qui est ne bombe à retardement émotionnelle.
Chez les chevaux avec une attitude apathique, des périodes d’immobilité, l’absence de réactivité à l’environnement, un taux bas de cortisol a été observé. Des chercheurs Français et Autrichien viennent de montrer que ce taux de cortisol sanguins bas traduit en réalité un état de stress chronique.
L’écurie active apporte un élément déterminant par son approche empathique de l’organisation de l’habitat. Elle place les besoins du cheval au cœur du sujet. Elle conditionne la relation homme cheval en la mettant face à ce qu’elle a de plus essentielle. Comme elle retire l’alimentation de la relation mais apporte un environnement favorable au bien-être du cheval, elle place le cavalier face à sa capacité d’observation, d’écoute et de remise en cause pour avancer dans sa compréhension des sentiments et des émotions du cheval. Ces éléments sont primordiaux pour construire une relation sereine et saine entre l’animal et son cavalier en considérant le cheval comme un partenaire et non un animal à dresser par la résignation.
La confiance se crée, on est sur le chemin de l’apprentissage.
Avoir de l’empathie pour le cheval veut simplement dire de prendre en considération les messages qu’il nous envoie en lui proposant des solutions plus proche de ses besoins et ainsi lui rendre plus agréable sa vie domestique.