Le cheval est une herbivore donc la meilleure façon de le nourrir c’est le pâturage. Cette vision emprunte de bon sens à priori, se heurte cependant à une certaine réalité. Si beaucoup de chevaux peuvent s’alimenter à l’herbe, cette dernière peut aussi être la cause de certains pathologies graves. Par ailleurs, certaines écuries ne disposent pas de suffisamment de surface de pâturage pour en laisser l’accès permanent aux chevaux. De plus, afin d’optimiser sa pousse et gérer sa consommation, il est utile d’en réguler l’accès lorsque les pâturages ne portent pas suffisamment et d’aménager un pâturage tournant. Après avoir détaillé les enjeux de la consommation de l’herbe, nous allons envisager ses conséquences sur la conception et l’utilisation des équipements au sein d’une écurie active.
Au sein du troupeau et suivant la disponibilité en pâturage, il va falloir d’une part permettre aux chevaux, autant que possible, d’accéder à des prairies ou paddocks mais aussi faire le tri entre les chevaux. Ceux qui peuvent accéder aux pâtures pour consommer l’herbe sur pied, ceux qui peuvent seulement accéder à des paddocks « un peu rappés » pour simplement exprimer un comportement de pâturage et enfin ceux qui ne doivent consommer que du foin. Ces choix peuvent évoluer en fonction de la saison (portance du sol, composition de l’herbe) et de l’état corporel des chevaux.
Pour répondre aux besoins physiologiques, comportementaux et sociaux de chaque individu composant le troupeau, on pourra allouer individuellement et différemment les espaces enherbés de façon permanente ou de façon régulière. Le fait de donner des autorisations à certains chevaux et pas à d’autres dépendra aussi de l’observation fine du troupeau et des affinités entre chevaux. Séparer ponctuellement les sous-groupes affinitaires du troupeau est parfois possible mais pas toujours. Cela dépendra du tempérament des chevaux et notamment de leur niveau de grégarité. Des concessions sur l’état corporel d’un cheval ou sur l’accès à l’herbe d’un autre sont parfois à envisager pour la santé et le bien-être de chaque cheval. Bref, la gestion de l’accès à l’herbe au sein d’un troupeau peut vite tourner au casse-tête et c’est là qu’un automate simplifiera grandement cette gestion.
Si nous avons tous en tête une certaine image du bien-être avec un cheval à l’herbe, la réalité nous montre bien que sa gestion est plus fine et plus technique que cela. L’herbe pâturée sera toujours le fourrage le moins cher. C’est une ressource précieuse mais son utilisation doit être faite de façon à la fois mesurée et précautionneuse pour optimiser le coût d’alimentation et garantir la santé de tous les chevaux.