7 arguments pour convaincre votre banquier
L’écurie active est un mode d’hébergement qui constitue une alternative à la fois au box et au pré puisqu’il combine les avantages des deux en se focalisant sur le respect des caractéristiques comportementales de l’espèce équine. Cette dimension est fondamentale pour les propriétaires de chevaux et pour les professionnels qui choisissent ce mode d’hébergement. Elle l’est nettement moins pour le banquier qui va contribuer au financement de ce type de projet. Il est quant à lui beaucoup plus focalisé sur la performance économique et la rentabilité de l’entreprise. À ce titre, l’écurie active présente également un certain nombre d’avantages qu’il est bon de rappeler. Voyons quels sont les arguments qui sauront convaincre votre partenaire financier et voyons ce que les banques et les institutions peuvent proposer comme solutions de financement et d’accompagnement de tels projets.
Un intérêt grandissant pour le concept chez les cavaliers
De manière générale, lorsque l’on se lance sur un marché, il est primordial d’identifier comment celui-ci se porte et quelles évolutions il est susceptible de connaitre. Pour l’hébergement en écurie active. C’est assez clair: la France connait un retard certain par rapport à ses voisins allemands, suisses, autrichiens ou encore suédois qui sont des pays où le développement de l’équitation et l’utilisation du cheval sont comparables à ce qu’on connait dans l’hexagone. En observant en parallèle l’engouement pour l’équitation éthologique et l’importance qu’accordent les propriétaires de chevaux au bien-être de leurs protégés. On peut anticiper sur un développement certain de la demande d’hébergement en groupe et particulièrement en écurie active. Elle est connotée en effet à des valeurs dans l’air du temps, autour de la bienveillance, bien être du cheval et de sa santé. Dans un marché du cheval globalement stable mais avec une offre importante, se démarquer par une proposition alternative est un avantage concurrentiel certain. Enfin force est de constater que ceux qui franchissent le pas rencontrent un succès certain et n’ont pas de mal à remplir leurs pensions.
Un concept à maturité en France
Si les premières écuries actives en France ont été des précurseurs parfois pris pour des ovnis ou des «doux rêveurs», leurs résultats tant techniques qu’économiques ainsi que la satisfaction de leurs clients et le bien-être des chevaux démontrent aujourd’hui que la méthode fonctionne très bien. Ils apportent la certitude qu’aujourd’hui en France, nous sommes juste un peu en retard avec 20 écuries actives contre les 450 que compte l’Allemagne. L’avantage, c’est que le matériel est aujourd’hui parfaitement abouti et fiable.
Le monde du cheval en France est maintenant en train de réaliser que le concept n’est pas réservé aux chevaux en retraite mais qu’il convient à tous les chevaux (hors étalons) à partir du moment où le groupe est stable et correctement géré. Il est notamment particulièrement adapté aux chevaux d’école, à la pension et à l’élevage. Plus rien n’est à prouver à propos de l’écurie active, il suffit maintenant d’en visiter et d’essayer.
Une rentabilité plus importante qu’une écurie traditionnelle
La question de la rentabilité d’un établissement équestre est souvent la pierre d’achoppement du projet lorsqu’il faut trouver des partenaires financiers. En effet, beaucoup de structures sont trop gourmandes en main-d’œuvre et le financeur est, lui, particulièrement attentif à la capacité de l’entreprise à générer de la valeur ajoutée. Dans une écurie traditionnelle, les tâches quotidiennes comme curer les boxes, nourrir ou sortir les chevaux au paddock puis les rentrer au box consomment énormément de main-d’œuvre sans créer de valeur ajoutée. Elles sont donc scrutées de près par le banquier qui va avoir une approche beaucoup plus positive si le personnel est employé à enseigner, coacher, travailler les chevaux ou promouvoir l’écurie et soigner la clientèle qui sont des taches qui créent de la valeur et donc un potentiel de rentabilité bien supérieur.
Travailler plus efficacement
Dans une écurie active, le besoin en main-d’œuvre est beaucoup moins important, car l’automatisation et la mécanisation libèrent le personnel des tâches pénibles et chronophages. On estime à 70% la réduction du temps consacré à ces corvées. Le professionnel peut alors se consacrer aux tâches réellement créatrices de valeur. Un discours apprécié d’un banquier qui doit juger de la productivité du travail d’une entreprise avant de s’engager comme partenaire.
Une solution modulaire et évolutive
Dans une écurie traditionnelle, 1 box correspond à 1 cheval. En écurie active, c’est plus flexible. Si on a correctement programmé les investissements et les plans en amont, il est tout à fait possible d’aménager progressivement et de développer l’écurie au fur et à mesure tant techniquement que sur le nombre de chevaux hébergés. Cette approche limite le risque et permet de «voir venir» pour développer un projet de façon saine et avec un plan comptable équilibrée sur quelques années. On peut par exemple démarrer avec 15 chevaux avec du fourrage en libre-service et un DAC puis agrandir à 30 ou 40 chevaux avec une partie des chevaux en fourrage contrôlé alors que les autres continueront d’accéder à la zone de libre-service par une porte sélective automatisée.
De cette manière, un projet de grande ampleur qui ne pourrait pas voir le jour en une seule fois pourra se réaliser en plusieurs tranches de travaux avec un plan d’investissement étalé.
Le positionnement du Crédit Agricole Normand
En Normandie, terre de cheval réputée, le Crédit Agricole a missionné 6 conseillers spécialisés pour instruire et accompagner les dossiers d’investissement de la filière équine. Sollicités par leurs collègues d’autres régions, ils sont en mesure d’apporter leur expertise et leur connaissance pour l’étude de dossiers partout en France. Connaisseurs du concept d’Écurie Active pour avoir accompagné plusieurs projets en Normandie, ils ont pris connaissance des avantages qu’apporte ce mode de logement quant à la santé financière des établissements équestres qui l’utilisent.
www.filiere-equine.ca-normandie.fr
Aides régionales et européennes soutien aux investisseurs de la filière équine
La région Normandie accompagne en 2019 les projets de «construction, acquisition, amélioration de bâtiments et d’équipements fixes dédiés à une activité en lien avec les équidés, y compris les bâtiments et équipements en kit». Les équipements d’écurie active sont donc éligibles.
https://aides.normandie.fr/soutien-aux-investissements-de-la-filiere-equine
Être accompagné par ce type d’aide a deux bénéfices conjoints. Elle permet évidemment d’investir plus facilement en réduisant le coût du projet et d’autre part, cela apporte du crédit auprès de partenaires bancaires qui estimeront le projet d’autant plus solide.
Le concept d’écurie active est aujourd’hui bien abouti. La demande du public est soutenue. Les banques du secteur agricole le connaissent et l’apprécient par la rentabilité qu’il a démontré. Il est éligible aux subventions dans certaines régions. Il semble vraiment que c’est le bon moment pour choisir l’écurie active.
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